vie de maman

J’ai accouché seule

J’ai hésité avant de faire cet article, car il est très personnel, je vais vous livrer une partie de ma vie, une blessure et je n’ai pas l’habitude de me confier autant, je me protège en ne parlant pas trop de ma vie privée.

De plus, j’ai des amis qui lisent mon blog et pas beaucoup de monde n’est au courant de cette partie de ma vie.

Mais là je vais au-delà de ma zone de confort.

Je me confie et vous raconte mon histoire, car je ne suis pas la seule maman dans ce cas, et je pense que ça peut aider de lire ce qui arrive à beaucoup de mamans, car je ne suis pas la seule a vivre ou avoir vécu cette situation.

Comme le dit le titre de l’article, j’ai accouché seule, sans le papa de mon fils.

Avant de vous parler de mon accouchement, on va commencer par le début.

Le papa de mon fils m’a laissé avec ma fille qui avait 6 ans à 8 mois de grossesse, du jour au lendemain en ne donnant plus aucune nouvelle.

J’avais une grossesse compliquée, je souffre de hyperémèse gravidique quand je suis enceinte, je vomis jusqu’à 50 fois par jour, je ne peux rien avaler, une odeur ou vue de nourriture (à la télé ou photo) et je vomis, au travail j’ai dû être en arrêt tôt, car j’avais une tension tellement basse que je ne tenais plus debout.

Pour déposer ma fille à l’école j’avais plus 1h de bus, de grosses contractions dès le début de la grossesse, très fatigué, bref pas le top niveau forme.

A 8 mois de grossesse, il est parti, sans donnée de nouvelle pendant 4 mois.

Je vous laisse imaginer l’état d’esprit, d’une femme enceinte de 8 mois qui se retrouve seule, tout à gérer.

Je pleurai chaque nuit pendant des heures, mes contractions devenaient de plus en plus fortes.

J’ai beaucoup parlé avec mon fils, je lui expliquais pourquoi jetait triste, pas bien, je lui disais de rester au chaud… Je pense que son côté BABI vient de là.

Ma plus grande peur était de perdre les eaux sur le trajet de l’école comment faire avec ma fille, et si j’accouchai chez moi toute seule avec elle, et si ça arrivait la nuit qui appeler, comment faire…

Beaucoup de stress

Le jour même de mon accouchement, moi qui avais eu des contractions tous les jours là rien, j’ai donc été au rendez-vous à la maternité.

Et là tout c’est précipiter.

Ma mère gardait ma fille le temps du rendez-vous que je penserai rapide, vu que je n’avais pas de contraction.

Sauf que les médecins se sont aperçu que le cœur de mon fils montait très haut, très bas, s’arrêtait par moments pendant quelques secondes, minutes, lors de la visite.

Après la visite de 2 médecins, ils ont décidé de me déclencher, donc ils mon posé un tampon, qui a mit 13H pour agir et déclencher les contractions.

J’ai été non stop sous monitoring, impossible de bouger, de marcher pour essayer de faire accélérer le travail.

L’après-midi les contractions ne venant pas et son cœur continuant de jouer à monter, descendre, s’arrêter, ils voulaient procéder à une césarienne, je ne voulais pas, qui allait s’occuper de mon bébé pendant que je serai endormi, je ne voulais pas le savoir seul.

J’ai tenu bon, j’ai demandé encore un peu de temps (je ne voulais pas mettre sa vie en danger) et les contractions sont arrivées le soir.

L’après-midi entre mes pleurs, mon stress, le stress de ma mère, je n’étais pas bien, j’arrêtais pas de lui parler, de lui dire de venir, que maman l’attendait, de respirer, de se battre… C’était très dur psychologiquement, d’autant plus que l’accouchement que j’avais rêvé, ne pouvait se réaliser.

On avait pendant toute ma grossesse suivit des cours de préparation à l’accouchement, de l’haptonomie.

L’accouchement idéal partait à petit feu, pas de massage, pas de salle nature (déjà prise par une maman), pas de ballon, car j’étais obligé de rester allonger sans bouger, seule, personne avec qui parler et qui devait me faire penser à autres choses, pas de repas, pas de soutien physique et moral, bref seule.

Le papa de mon fils ne répondait ni aux appels ni au sms.

J’étais seule à devoir tout gérer, tout ce stress.

Les minutes devenaient des heures, entendre le cœur de son bébé s’arrêter et ne pouvoir rien faire, il n’y a rien de pire.

C’était horrible à entendre ce silence.

Je me suis découvert, une autre force que je ne me connaissais pas.

Accoucher seule c’est dur, on n’a personne pour échanger sur ce qui ce passe, pour nous aider dans la gestion de la douleur, pour nous recentrer, pour nous apaiser quand on panique quand le cœur de son enfant ne bat plus, pour nous aider à ne pas imaginer le pire qui pourrait arriver à son enfant.

Une fois les contractions déclenchées, ça a été très rapide, j’étais seule à devoir gérer la douleur.

Ma sœur est arrivée quelques minutes avant la naissance de mon fils pour me donner la main, car le père de mon fils ne répondait toujours pas, 3 copines à elle sont venus avec elle.

Mon fils est arrivé très vite, on m’a posé une péridurale, je ne voulais pas au début, mais je n’avais plus la force après toutes ces épreuves et je l’ai demandé, au début on m’a demandé si j’étais sûr, vu que mon projet de naissance disait bien pas de péridurale, mais là aussi personne pour m’aider à surmonter la douleur, j’ai préféré souffler et l’avoir.

En quelques minutes mon fils est né, je l’ai sorti moi-même, posé sur ma poitrine et lui de suite, il a prit le sein, signe qu’il allait devenir un sérial téteur 😉

Après 13h de stress, entre mon arrivée, la pose du tampon pour le déclenchement et les contractions, mon fils était enfin dans mes bras.

Une fois mon fils sur moi qui tétais les médecins mon annoncé que mon placenta ne sortait pas, je faisais une rétention placentaire, ils ont dû aller le chercher à la main, je vous passe les détails, ce n’est pas glamour du tout, c’est une révision utérine.

Heureusement que j’avais eu une péridurale, je n’ai presque rien senti.

Je suis monté dans ma chambre quelques heures après, ma sœur m’a laissé pour aller dormir.

Être seule dans sa chambre, géré un petit bébé, personne à qui parler, nuit de la Java… Baby-blues en vue.

J’ai faits seule la déclaration de naissance (ça fou un coup de recevoir la déclaration à moitié vide, un trou au niveau du père), j’ai rempli seule les papiers administratifs, j’ai été seule aux rendez-vous.

Grâce à mon sérial téteur, la montée de lait c’est fait très vite, en 2 jours elle était là.

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Les médecins n’ont jamais su ce qu’il avait eu, ils ont fait des examens, des radios, rien d’anormal. Il était en bonne santé, il n’a même pas perdu de poids et est sortie avec une courbe qui montait.

4 ans plus tard, je ne me suis toujours pas remis.

Je ne peux pas regarder de reportage sur les maternités, style baby boom.

Il ne se passe pas une journée sans que j’y pense, que je revive cet accouchement.

Je vous écris cet article en pleure.

Grosse Penser à toutes les mamans solos ❤️

Si vous aussi vous êtes dans cette situation, plein de courage et de chaudoudoux ❤️ battez-vous pour votre bébé.

Vous aussi vous aller vous découvrir une force surhumaine pour vaincre les peurs, le stress, les inquiétudes ❤️

 

Merci à ma petite sœur Noëmie t’avoir été présente pour nous 2 cette nuit-là ❤

 

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